Tout comme la température du sol, la teneur en eau du sol est un paramètre essentiel pour comprendre le fonctionnement des écosystèmes et la distribution des biodiversités. Cependant jusqu’à récemment la mesure de la teneur en eau des sols était complexe et coûteuse. Par ailleurs les stations météorologiques enregistrent rarement l’humidité du sol, et les précipitations ne permettent pas d’évaluer localement l’eau disponible pour les plantes. L’arrivée sur le marché de nouveaux capteurs robustes et peu onéreux permet aujourd’hui de développer à large échelle les mesures de cette variable. Ces mesures sont aujourd’hui intégrées dans plusieurs projets de recherche et dispositifs d’observation (*) ayant pour objet une meilleure compréhension des liens entre le microclimat, la distribution des espèces et le fonctionnement des écosystèmes. Les données collectées sont des séries temporelles couvrant plusieurs années, et réalisées à l’aide d’enregistreurs autonomes miniaturisés. Cette instrumentation permettra à moyen terme une approche comparative – entre habitats, entre années - assez unique à l’échelle de la ZAA. L’enjeu est une meilleure connaissance des régimes thermiques et hydriques des sols dans un contexte de changement climatique. Ces connaissances sont importantes pour calibrer et valider des modèles de bioclimat et pour obtenir des indicateurs synthétiques du climat du sol (bilan hydrique, sécheresse, etc.) qui seront mis en lien avec les changements de structure et de composition des biodiversités.