Aujourd’hui, notre compréhension de l’influence humaine sur son environnement ne cesse de s’affiner, notamment sur les écosystèmes d’altitude, et cela depuis les premières incursions néolithiques dans les massifs alpins. Grâce à une collaboration étroite entre sciences humaines et sciences de la Vie et de la Terre, la chronologie des activités humaines en montagne depuis la Préhistoire est de plus en plus complète et précise. Notre projet s’inscrit au sein de cette démarche et propose de s’intéresser à un secteur du massif des Écrins, le Haut Champsaur, encore peu documenté pour les périodes antérieures au Moyen-Âge et les pratiques agropastorales en altitude. Notre étude interdisciplinaire, alliant archéologie et paléoécologie, porte sur le plateau et le lac de Jujal, situés à 2180 m d’altitude sur la commune d’Orcières (Hautes-Alpes). À travers ce projet, nous souhaitons notamment participer à une meilleure compréhension de l’impact des activités humaines sur les variations altitudinales et structurelles de la forêt dans les espaces de haute altitude.