2018_BAGNE
Tests biologiques (ADN) et géochimiques (Fer) sur le travertin tardiglaciaire du Lautaret
Site concerné : Master site Lautaret
D’après certaines études géochimiques, les arbres auraient pu pousser dans les environnements glaciaires et survivre à la période de glaciation grâce aux sources thermales. Cependant, des questions restent à élucider : les traces fossiles et les compositions isotopiques ne sont pas concordantes. L’hypothèse serait qu’un changement de communautés microbiennes se soit opéré lorsque les conditions géothermales se sont atténuées modifiant ainsi les conditions de fossilisation des restes végétaux. Bien que les conditions microbiennes n’étaient pas réunies pour permettre la fossilisation des empreintes de macrorestes végétaux au glaciaire, il est fait l’hypothèse que des traces d’ADN de végétaux et de microorganismes aient pu être conservées.
Pour répondre à cette question, il s’agira donc de conduire les tests exploratoires suivants :
(1) Le premier consiste à développer un protocole permettant une extraction d’ADN ancien, indemne de pollution, à partir de concrétions carbonatées et permettra de tester la conservation d’ADN dans un tel matériau. Ce premier résultat représenterait alors une innovation méthodologique et un savoir nouveau.
(2) Le second test visera à déterminer l’intérêt de poursuivre sur l’hypothèse des changements géochimiques Fe(II)/Fe(III) liés au microbiote et à la fossilisation des macroorganismes.
Enfin, un recensement des travertins dans le secteur nord du Parc National des Écrins et du Parc Naturel Régional du Queyras sera réalisé en vue de déterminer leur potentiel paléoécologie.
► Laboratoires impliqués : LECA, Jardin du Lautaret, LEHNA, ISTERRE, AMIS
Mis à jour le 19 avril 2022